Il faudrait pouvoir lire, ou plutôt voir, ces mots écrits de sa belle écriture ronde et familière. agnès b. aime la photo, et ne veut rien cacher de cette passion : « J’ai appris la photographie avec gourmandise, dit-elle. J’ai avec elle une relation intime, très suivie, très exigeante ; mon cheminement et mes choix se font sans complaisance. Je suis heureuse d’observer son évolution, de la voir se diversifier à toute vitesse. » Cette collection commence avec la découverte du travail d’Henri Cartier-Bresson et se poursuit avec les classiques, Atget, Brassaï, Sudek, Weston... pour s’ouvrir plus récemment aux recherches plasticiennes des jeunes artistes contemporains, Jouve, Mitidieri, Florshuetz... Ces derniers font souvent l’objet d’expositions dans la nouvelle galerie du Jour, installée en place de celle de Jean Fournier, qui fut l’un des mentors d’agnès b. L’envie, on pourrait peut-être parler de besoin intellectuel et charnel de collectionner des œuvres d’art, qu’elles soient peintures ou photographies, date sans doute de cette rencontre, primordiale, entre le galeriste chevronné, l’ami d’artistes comme Joan Mitchell, et la créatrice de vêtements portés par les stars du rock. D’ailleurs, les images, agnès b. les affectionne aussi pour leur valeur mythique, volatile, témoignages du temps qui passe, de personnages à continuer d’aimer. Images-miroirs d’une époque, comme ses créations, du pantalon de cuir de Jim Morrison à la chemise à pois de Bob Dylan.
PARIS, Centre national de la Photographie, 14 juin-26 août.
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Les gourmandises d’agnès b.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°517 du 1 juin 2000, avec le titre suivant : Les gourmandises d’agnès b.