Malgré les zones de mystère qu’elle recèle encore, la civilisation étrusque est maintenant mieux connue. Mais 700 objets suffisent-ils à en faire le tour ? C’est la gageure de l’exposition de Venise. Des origines vers le VIIIe siècle av. J.-C. (entre la fin de l’âge du bronze et le début de l’âge du fer) jusqu’au déclin marqué par la conquête romaine, tous les aspects de la vie antique en Toscane sont évoqués. Urnes funéraires et sarcophages en disent long sur l’architecture des origines et le rôle social des classes riches, tandis que les progrès de la métallurgie s’avèrent flamboyants. À l’apogée
de cette civilisation, l’économie se révèle prospère, doublée d’un réseau commercial très dense, mais qui laisse aussi place à de nombreux actes de piraterie. Pour la vie quotidienne, on apprécie deux ensembles particulièrement évocateurs : pour un chef guerrier la présentation de la tombe du char de bronze dans son état d’origine au moment de la déposition du corps du défunt et la recomposition (en galvanoplastie) d’un char féminin de promenade qui évoque le rôle important joué par la femme étrusque, celle qui tissait les fils de la société. Quant aux prêtres, les aruspices, ils étaient célèbres pour leur science de la divination. Deux documents récemment découverts permettent de mieux les connaître, un foie de brebis en bronze utilisé pour lire l’avenir et un manuscrit découpé en bandes afin d’envelopper une momie d’Égypte. Pourtant le dernier îlot mystérieux, celui de la langue étrusque, résiste toujours aux efforts conjugués des chercheurs et pose même une ultime question restée sans réponse : l’écriture n’a-t-elle pas dans ses débuts été pratiquée par des femmes ?
VENISE, Palazzo Grassi, jusqu’au 1er juillet, cat. éd. Bompiani, 650 p., 800 photos, 70 000 L.
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Les Étrusques de A à Z
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°522 du 1 décembre 2000, avec le titre suivant : Les Étrusques de A à Z