Eros, la douleur, la joie, le portrait, la nature, l’écrit à la lettre et l’absolu, sept thèmes pour suivre l’évolution de la sensibilité des artistes du XXe siècle, à partir des riches collections du cabinet d’art graphique du Centre Georges Pompidou. Traversé par des obsessions communes, ce siècle de création graphique aura aussi été marqué par les soubresauts de l’Histoire. Le corps est la première victime des artistes, qui portent un coup fatal à son intégrité, rejetant l’idéalisme de la Renaissance. De Picasso à Francesco Clemente en passant par les surréalistes, tous l’ont démantibulé puis recomposé. Les bouleversements engendrés par l’ère industrielle qu’encense pourtant Léger, la guerre vécue tragiquement par Zoran Music influencent le rendu des thèmes de la douleur ou de l’Eros. Le développement de la photographie suscite une redéfinition du portrait, tandis que la représentation de la figure se décline sur le ton du burlesque ou de la caricature avec Dubuffet et de l’ironie avec Warhol. Quant à la recherche artistique de l’absolu, elle est bien la quête de tous, les grands classiques comme les plus contemporains de ce siècle.
NîMES, Carré d’Art, jusqu’au 27 septembre.
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Les crayons de Beaubourg
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°498 du 1 juillet 1998, avec le titre suivant : Les crayons de Beaubourg