n n corsino. Derrière cette appellation additionnelle, pour ne pas dire fusionnelle, se cachent Nicole et Norbert Corsino. Danseurs à leurs débuts, puis réalisateurs, chorégraphes et scénographes, ils élaborent des dispositifs mettant en scène les relations entre le mouvement, le corps et l’image. L’écrivain Claudine Galéa, qui travaille régulièrement avec eux, relève une à une les interrogations que leur œuvre soulève. De quoi est fait un mouvement, jusqu’où s’amplifie-t-il, d’où part-il, quelles en sont les racines les plus secrètes ? Qu’est-ce qui le compose ? Comment se propage-t-il dans l’espace ? Qu’est-ce qui l’entraîne et qu’entraîne-t-il en retour ? L’usage de la caméra leur permet d’élargir très tôt le champ de leur exploration. De la scrutation des corps ils passent à l’étude des espaces urbains et maritimes. Dès 1988, ils introduisent dans leur second film, Le pré de madame Carle, des images numériques et à partir de 1992, ils créent leur première installation (211 jours après le printemps), née de l’association entre films et scénographies. L’originalité de leurs dispositifs réside dans l’utilisation d’écrans mobiles, l’image scénographiée devenant elle-même un corps en mouvement. Aux côtés d’œuvres plus anciennes comme Traversées (1996) et Captives (1999), les sept nouvelles installations présentées privilégient des navigations sensorielles, l’une d’elles étant accessible sur internet dès 2002.
- MARSEILLE, Mac, 69, avenue de Haïfa, tél. 04 91 25 01 07, 27 novembre-27 janvier, cat. éd. Actes Sud, 144 p, 193,51 F, 29,50 euros.
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Les champs d’écrans des Corsino
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°532 du 1 décembre 2001, avec le titre suivant : Les champs d’écrans des Corsino