L’Abbaye de Daoulas invite à découvrir le Bhoutan et le bouddhisme tantrique jusqu’au 11 octobre. Avec plus de 220 objets précieux et ethnographiques, des panneaux explicatifs, des photographies et la reconstitution grandeur nature d’une salle de méditation, cette exposition se veut une rencontre esthétique et spirituelle avec la culture de ce royaume situé entre l’Inde et le Tibet, dernier bastion du bouddhisme sous sa forme tantrique. La religion, présente partout, s’exprime aussi bien à travers les autels portatifs et les bannières imprimées de prières que dans les objets les plus quotidiens, le costume national ou encore les instruments de musique, tel ce joyau des arts bhoutanais exposé à Daoulas : une conque revêtue d’argent doré, de turquoise et de lapis-lazuli.
La Maison européenne de la photographie (MEP) à Paris propose, jusqu’au 23 août, une saison africaine. Alors que le regard des Occidentaux – explorateurs, ethnologues, artistes – a déjà été largement présenté, celle-ci a le mérite d’accorder une place centrale aux photographes du continent. Le volet le plus important, “L’Afrique par elle-même”, réalisé par l’équipe de la Revue Noire, fait ainsi découvrir des auteurs de Bamako au Cap, de Dakar à Addis-Abeba. Il s’ouvre en 1840 – avec le daguerréotypiste A. Washington, un ancien esclave – et se referme sur la période actuelle, après avoir montré la diversité des genres photographiques, portraits, images officielles et engagées, reportages, création… Un ouvrage “de référence”, Anthologie de la photographie africaine, est publié à cette occasion (512 p., 900 ill., éditions Revue Noire, diff. Hachette/Hazan, 380 F. jusqu’au 31 décembre). Sans prétendre être une histoire de la photographie, cette fresque inédite témoigne des recherches entreprises depuis quelques années sur l’Afrique. Françoise Huguier s’est engagée dans cette redécouverte. Après être retournée sur les traces du livre de Michel Leiris, L’Afrique fantôme, et avoir photographié les femmes du Burkina et du Mali, elle expose des images prises en 1995 à Durban, en Afrique du Sud. Parallèlement, la MEP présente la “carte blanche” confiée à Mimmo Jodice par la Ville de Paris, des paysages et des natures mortes de Jean-Pierre Sudre, ainsi que le travail réalisé par François Méchain autour de l’arbre ornant la cour de l’Hôtel de Cantorbe, qui abrite la MEP.
Les carnets et photographies de l’écrivain Bruce Chatwin, disparu en 1989, sont exposés à la Galerie municipale d’art moderne de Turin, jusqu’au 13 septembre. Les petits carnets de moleskine renferment les photographies prises au cours de ses nombreux voyages, d’abord effectués pour Sotheby’s à la recherche d’antiquités, puis comme collaborateur au supplément du Times, et surtout pour son propre compte. Ils permettent de voir les hommes et les lieux qui peuplent ses livres. Paysages désolés, dunes de sable, mines à l’abandon, détails d’habitations traditionnelles, de chapelles, quelques rares sourires. Sur cette image, Bruce Chatwin est entouré d’une famille galloise à Gaimàn, en Patagonie.
Piaubert expose ses œuvres récentes à l’Unesco du 15 au 26 juin. Presque centenaire, il montre l’itinéraire d’une création qui, depuis les années quatre-vingt, s’est réappropriée les pigments purs. Simple touche ou tache dans les tableaux de sable, la couleur a progressivement envahi la surface de la toile pour devenir l’œuvre elle-même.
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Les Brèves : Piaubert, Bruce Chatwin ...
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°62 du 5 juin 1998, avec le titre suivant : Les Brèves : Piaubert, Bruce Chatwin ...