Voici une exposition vive et drôle dont le titre va droit au but : « Roman-photo de toute une vie ».
Et l’on comprend très vite que les vies croisées du couple Anna et Bernhard Blume (tous deux nés en Allemagne en 1937) ne sont pas de tout repos. Le parcours nous entraîne dans une cavalcade photographique en noir et blanc au sein d’un univers sens dessus dessous, totalement déjanté, parfois hilarant. Le couple se met en scène dans des intérieurs petits-bourgeois saturés des années 1950 et 1960. Chaque photo offre une tension tantôt tragique, tantôt grotesque, entre des meubles et un environnement rigide et solide, confronté aux visages et aux corps souvent malmenés des deux protagonistes.
Les chaises blanches tranchent sur les fonds noirs dans une rigueur toute constructiviste. Des croix surgissent littéralement du chaos, objets incontrôlables comme animés d’une individualité propre. Du côté du corps et de la figure humaine, ça penche nettement vers un expressionisme remuant, pour ne pas dire tourmenté, montrant des visages tordus de rire et des grimaces tendance hystérique, voire hallucinée. Encore peu connus en France, mais bien ancrés dans la culture allemande contemporaine, Anna et Bernhard Blume offrent une fiction narrative décapante tant ils osent aller jusqu’aux limites d’un absurde maîtrisé. Ce parcours propose des photographies réalisées entre les années 1980 et 2000 et se termine par une série totalement inédite de dessins réalisés par Bernhard Blume au début des années 1990.
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Les Blume, la fiction déjantée
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°662 du 1 novembre 2013, avec le titre suivant : Les Blume, la fiction déjantée