De son vrai nom Hans-Georg Kern, Baselitz, né en 1938 en Allemagne, a emprunté son nom d’artiste à sa ville natale. Renvoyé de l’école d’art de Berlin-Est pour « manque de maturité sociopolitique », il passe à l’Ouest en 1957, y fréquente l’école d’art et publie au début des années 1960 un manifeste revendiquant un réalisme expressif. Partagé entre figuration et abstraction, il choisit à partir de 1969 de représenter le monde à l’envers affirmant que « c’est le meilleur moyen de vider de son contenu ce que l’on peint. »
Cette façon lui permet non seulement de prendre ses distances par rapport au sujet, mais aussi de déplorer le côté sens dessus dessous du monde contemporain. S’il reste un peintre classique dans son iconographie, ses paysages, ses portraits, ses nus perdent dès lors toute référence immédiate. Ils sont comme vidés de leur contenu et la peinture y gagne une éminente autonomie. Exclusivement composée de pièces issues de la collection personnelle de l’artiste, l’exposition suisse propose une approche tout à fait singulière de cet artiste essentiel.
« Baselitz », fondation de l’Hermitage, 2, route du Signal, Lausanne, Suisse, tél. 41 (0)21 320 50 01, www.fondation-hermitage.ch, jusqu’au 29 octobre 2006.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les Baselitz de Baselitz
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°582 du 1 juillet 2006, avec le titre suivant : Les Baselitz de Baselitz