musée

Les antiques du duc d’Aumale

L'ŒIL

Le 1 juin 2002 - 235 mots

Digne de celles des grands cabinets d’amateurs du XIXe siècle, la collection d’antiquités égyptiennes, grecques, étrusques et romaines constituée par Henri d’Orléans, duc d’Aumale, est présentée au public pour la première fois dans sa totalité. Marié à la princesse de Salerne, le duc d’Aumale (1822-1897) séjourne régulièrement à Naples et en Sicile, se voit offrir des objets découverts lors de fouilles à Pompéi vers 1840 et rachète en 1854 la collection de son beau-père, le prince Léopold de Salerne, riche de pièces prestigieuses : d’abord des peintures d’artistes italiens des XVe et XVIe siècles qui seront le point de départ de la collection du musée de Chantilly, mais aussi des antiques, des marbres et des mosaïques comme le superbe Enlèvement d’Europe (Ier siècle). Il acquiert aussi de nombreuses pièces en ventes publiques. De sa curiosité et de sa passion pour l’archéologie résulte une collection variée de figurines de Tanagra, de vases grecs (l’amphore attique à figure rouge attribuée au peintre Aison - fin Ve siècle av. J.-C.), de bronzes et de verrerie provenant de Pompéi et d’Herculanum. En présentant 150 pièces, l’exposition met en lumière une partie longtemps restée en réserve des collections données par Henri d’Orléans au Musée Condé, davantage connu pour ses peintures, ses objets d’art et son cabinet d’arts graphiques qui fait régulièrement l’objet d’expositions temporaires.

- CHANTILLY, Musée Condé, château de Chantilly, tél. 03 44 62 62 61, 5 juin-9 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°537 du 1 juin 2002, avec le titre suivant : Les antiques du duc d’Aumale

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