PARIS - Côté pile, une vie libertine et des besoins sexuels affirmés, côté face une œuvre écrite très chaste.
Comment dans ces conditions organiser une exposition sur l’érotisme de Victor Hugo ? D’autant que si l’auteur des Orientales jouait de la plume et du crayon, il ne s’est pas trop aventuré à dessiner des nus. Sa maison, place des Vosges ne montre d’ailleurs qu’une dizaine de ses fort sages dessins. Habilement et malicieusement le commissaire Vincent Gille parvient cependant à donner à voir de la chair ; ici une Esméralda libertine peinte par un anonyme, là des illustrations de ce qui pourraient être des métaphores amoureuses utilisées par Hugo, comme le combat de Gilliat et de la pieuvre dans Les Travailleurs de la mer. Mais que les amateurs d’images légères se rassurent, il y a de quoi les contenter dans cette petite exposition. Et quand le commissaire peine à trouver un lien avec l’œuvre de Hugo, il fait appel, comme le conclut le dossier de presse à « Quelques évocations de l’érotisme XIXe [qui] permettront de comprendre, a contrario, combien Hugo ne s’est jamais placé sur ce terrain-là ». Tout est dans le a contrario.
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L’érotisme voilé de Victor Hugo
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Abonnez-vous dès 1 €Jusqu’au 21 février, Maison de Victor Hugo, 6, place des Vosges, 75004 Paris.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°450 du 5 février 2016, avec le titre suivant : L’érotisme voilé de Victor Hugo