En 1918, de retour des tranchées, Fernand Léger (1881-1955, lire p. 42) ne peut plus se satisfaire des recherches formalistes héritées du cubisme.
En 1918, de retour des tranchées, Fernand Léger (1881-1955, lire p. 42) ne peut plus se satisfaire des recherches formalistes héritées du cubisme. Évoquant la guerre, il écrit : « C’est là que j’ai tout appris, tout compris, c’est là que j’ai trouvé ce que devait être véritablement ma peinture. » Après le temps des souffrances et de la mort vient celui de la confiance en l’avenir. L’artiste rêve alors d’un « Olympe prolétarien ». Le sujet des œuvres de Fernand Léger sera donc l’homme et ses réalisations. Non pas la représentation des grands de ce monde, mais la peinture du travailleur, ouvrier, matelot, typographe, jardinier, mécanicien ou clown.
Pour sa réouverture, le Musée national Fernand Léger réunit des œuvres réalisées par le peintre dans les années 1950 autour des thèmes de la joie de vivre et des loisirs. Au-delà de la célébration des congés payés, véritable révolution culturelle, les cyclistes, les campeurs, l’accordéoniste, les amoureux sont autant d’hymnes au bonheur d’une humanité heureuse de pouvoir s’adonner à la douceur des loisirs et du farniente. Des photos de Willy Ronis et de Robert Doisneau enrichissent le propos de l’exposition. On retrouve les campeurs, les pêcheurs, les cyclistes et les mêmes objets symboles de liberté : automobiles, bicyclettes.
L’exposition est accompagnée de projections de films, comme Partie de campagne de Jean Renoir, qui ont participé à l’élaboration d’une iconographie liée aux loisirs qui a façonné notre imaginaire collectif.
« La partie de campagne. Fernand Léger et ses amis photographes », Musée national Fernand Léger, chemin du Val de Pome, Biot (06), www.musee-fernandleger.fr, jusqu’au 29 septembre 2008.
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Léger à la campagne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°604 du 1 juillet 2008, avec le titre suivant : Léger à la campagne