Leçons de vie au British Museum

Après l’ouverture d’une galerie d’art africain en 2001, le British Museum a inauguré un nouvel espace consacré à la présentation des arts premiers des autres continents, complétant ainsi le retour de ses collections ethnographiques précédemment exposées au Museum of Mankind. Très ambitieux, le fil directeur choisi consiste à montrer comment les hommes affrontent les difficultés de la vie, les épreuves et la mort. Une première partie traite du bien-être collectif. Un ensemble d’œuvres souligne que, dans de nombreuses régions du monde, le bonheur d’une communauté résulte de ses bonnes relations avec l’environnement. Quatre exemples sont étudiés : les îles du Pacifique, l’Amérique du nord, les îles Nicobar de la baie de Bengale et enfin les Andes de Bolivie.
Dans une seconde partie, sont étudiées les différentes méthodes de protection dont dispose l’être humain et les moyens d’élucider les causes de son malheur. Comment la mort est-elle dépassée grâce au deuil et aux rites funéraires, comment apporte-t-on aux défunts ce qui leur sera nécessaire dans l’au-delà, comment encore incite-t-on les ancêtres à aider les vivants ? C’est dans ce but qu’ont été créées, en Iran et en Inde, un ensemble d’amulettes destinées à protéger les enfants. Parallèlement à ces thèmes de recherche, le musée présente quelques-unes de ses pièces les plus remarquables : une monumentale statue de l’île de Pâques, des figurines de l’Apocalypse pour la fête des Morts au Mexique, des chefs-d’œuvre d’orfèvrerie ancienne de Colombie et du Pérou. Un grand effort a été déployé pour mettre ces objets en situation, le but étant de faire revivre la mémoire du monde.