À l’occasion de la 6e édition de lille3000, « Utopia », la collection de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, s’invite dans la métropole européenne de la culture.
Dans le sillon de ses précédentes expositions, telle « Nous les arbres » (2019), « Les vivants » poursuit l’exploration des enjeux écologiques, en faisant la part belle à la création contemporaine internationale. À la croisée des disciplines, ce projet réunit avec brio artistes et scientifiques, grâce au commissariat de l’anthropologue Bruce Albert. Une scénographie épurée met en valeur la diversité de ces imaginaires hauts en couleur et participe de cette atmosphère poétique et contemplative. D’emblée, la méditation transparaît en effet dans le paysage musical du bioacousticien Bernie Krause. Se dessine une ode à la nature qui nous appelle à ralentir et à être attentifs à ses besoins. Plus loin, les œuvres cosmiques envoûtantes des Huni Kuin, rappelant l’esthétique de l’art brut, et l’imaginaire tropical, à la fois brut et naïf, de Bruno Novelli nous font voyager, tout en abolissant les frontières entre humains, animaux et végétaux. Mais c’est sans aucun doute la fresque monumentale réalisée par Cai Guo-Qiang en poudre de feu d’artifice, qui se détache parmi les quelque deux cent cinquante pièces exposées. Ce Grand Orchestre des animaux, inspiré de l’art pariétal, incarne les vestiges sacrés d’une nature en péril. Tel un poisson dans l’eau, le spectateur s’émerveille face à la beauté du monde vivant.
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L’écologie au centre d’une exposition captivante
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : L’écologie au centre d’une exposition captivante