Présent dans “Hyperréalismes USA 1965-1975” à Strasbourg en tant que maître du photoréalisme, Richard Artschwager dévoile actuellement d’autres aspects de son travail au Domaine de Kerguéhennec (jusqu’au 21 septembre, 56500 Bignan, tél. 02 97 60 44 44). L’exposition réunit une demi-douzaine de sculptures, des années 1960 à 1990, dans un choix qui se porte notamment sur des pièces à résonances sacrées, comme Tower III Confessionnal de 1980 (coll. Froehlich, Stuttgart). Cette sélection ne doit rien au hasard puisque la manifestation vient accompagner l’installation dans le parc de sculptures d’une commande passée à l’artiste américain. Step to Entropy (“Un pas vers l’entropie”) se présente comme un long chemin de gravillons qui prend sa source au pied d’un trône de granit pour finir sur un chaos de pierre. Le 28 juin, jour de l’inauguration, l’artiste a parcouru ce chemin de vie pour s’immobiliser un instant face à ce désordre. Et, dans un moment de grande émotion, il a fait part de ses interrogations sur l’Au-delà en contemplant le tombeau qu’il venait d’ériger. Pourtant, à 80 ans, l’artiste est loin d’avoir achevé son œuvre. En témoignent ses séries récentes de “Hairsculptures” réalisées en crin enduit de caoutchouc et exposées dans les espaces de la bergerie, ou les nouvelles peintures sur Celotex présentées dans l’écurie, telle Closure (“Conclusion”) (2003). Pour poser quelques pierres de plus à son grand œuvre.
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Le testament d’Artschwager
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°175 du 29 août 2003, avec le titre suivant : Le testament d’Artschwager