Issey Miyake, Alaïa, Yohji Yamamoto – et avant eux Christian Dior, Givenchy, Balenciaga – se considèrent comme ses héritiers. Pendant l’entre-deux-guerres Madeleine Vionnet règne en maître sur la mode et réinvente la couture. L’incidence du vêtement sur la gestuelle, la prise en compte de la spécificité de chaque étoffe (son sens, son poids, sa texture), l’importance décisive de la coupe – sa célèbre coupe en biais fera bien des émules – sont autant de voies nouvelles inaugurées par la styliste. Ses robes, savants assemblages de plis et de drapés, inscrivent leurs lignes dans des figures géométriques – carrés, rectangles, losanges – astucieusement combinées, d’où son surnom d’« Euclide de la mode ». Madeleine Vionnet propose une vision renouvellée de son art qu’elle place sur le terrain de la recherche et qu’elle élève « à une sorte d’apostolat ». Le Gemeentemuseum de La Haye lui rend hommage à travers un ensemble original de dessins, de toiles-patrons, de photographies de ses modèles, de robes, de livres de compte de sa maison de vente... provenant pour la plupart de l’UFAC (l’Union française des Arts du costume, aujourd’hui intégrée au Musée de la Mode et du Textile de Paris), à qui l’artiste a légué sa collection en 1952.
LA HAYE, Haags Gemeentemuseum, jusqu’au 6 juin.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le style Vionnet
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°506 du 1 mai 1999, avec le titre suivant : Le style Vionnet