Issu d’une famille d’artistes, Claude-François Attiret (1728-1804) fait son apprentissage de sculpteur à Dole aux côtés de son père, puis à Paris dans l’atelier de Jean-Baptiste Pigalle à partir de 1743. Son parcours est classique : il étudie à l’Académie royale de peinture et de sculpture, voyage en Italie et s’inscrit à l’académie de Saint-Luc en 1754, où il enseignera ensuite. Cette première rétrospective, riche d’une cinquantaine de pièces provenant du Louvre, des musées de Dijon, de Dole et de collections privées, permet de découvrir les différentes facettes d’une carrière forgée tant par des commandes privées – pour le prince de Condé – qu’officielles à partir de 1760. Des sujets allégoriques (La Paix, La Guerre, Les Sciences et les Arts), mythologiques (Bacchus), religieux (statues monumentales de Saint André et de Saint Jean, cathédrale Saint-Bénigne de Dole), ainsi que de nombreux bustes en marbre, terre, plâtre ou pierre, composent l’œuvre d’Attiret. L’exposition privilégie une approche biographique et s’applique à replacer dans le contexte de son époque la carrière d’un artiste qui accèdera à une certaine reconnaissance grâce à la série des Bustes des Bourguignons illustres, aux décors qu’il réalise pour les châteaux de Montmusard et de Choisey, aux fontaines publiques qu’il conçoit pour la ville de Dole. Aujourd’hui moins connue que celle de ses contemporains Pajou ou Houdon, l’œuvre d’Attiret, certes académique et peu innovante, témoigne néanmoins d’une belle maîtrise technique et d’une recherche expressive indéniable lorsqu’il sculpte les visages (La Chercheuse d’esprit).
« Claude-François Attiret », DOLE (39), musée des Beaux-Arts, 85 rue des Arènes, tél. 03 84 79 25 85, 25 juin-16 octobre.
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Le savoir-faire classique d’Attiret
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°572 du 1 septembre 2005, avec le titre suivant : Le savoir-faire classique d’Attiret