La Fondation Villa Datris, dédiée à la sculpture, propose cet été une exposition traitant de la manière dont les artistes contemporains s’emparent, à travers la pratique du recyclage, de la notion de développement durable, enjeu fondamental de notre société.
Il s’agit d’interroger le rapport de l’art aux objets et à la société de consommation. Apparu au XXe siècle dans la pratique artistique, le recyclage, vecteur d’engagement politique et écologique, offre une seconde vie à des objets initialement destinés à devenir des rebuts du consumérisme. On retrouve évidemment les accumulations d’Arman et les compressions de César aux côtés d’assemblages-machines de Jean Tinguely et de sculptures réalisées à partir de fragments de carrosserie par John Chamberlain. Le déchet étant devenu un matériau artistique à part entière, Pascale Marthine Tayou s’empare de sacs plastiques pour réaliser des installations poétiques, tandis que Moffat Takadiwa utilise des touches de clavier d’ordinateur pour réaliser des compositions sculpturales surprenantes. Le parcours thématique, présentant des œuvres de plus de quatre-vingts artistes internationaux, propose une riche réflexion sur nos modes de consommation et de production, avec en filigrane l’affirmation de la nécessité de préserver la planète à l’ère de l’anthropocène. Cette exposition, résolument actuelle, questionne la place de l’art dans la société et célèbre la capacité des artistes à mettre en œuvre une métamorphose poétique du rebut.
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Le recyclage au rang des beaux-arts
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : Le recyclage au rang des beaux-arts