Le Musée Horta souffle sa cinquantième bougie !

Chef de file de l’Art nouveau en Belgique, Victor Horta est l’auteur de splendides édifices bruxellois heureusement conservés, dont certains aux mains de privés ne sont visibles que de manière exceptionnelle, en particulier lors du Banad Festival. Édifice phare dans la ville ayant bénéficié d’une campagne de restauration exemplaire menée pendant trente ans par son ancienne conservatrice Françoise Aubry, le Musée Horta offre un précieux témoignage du génie de l’architecte et de son fameux coup de fouet appliqué tant à l’architecture qu’aux objets mobiliers. Au printemps dernier, deux nouveaux espaces, à savoir la chambre noire et la salle de couture, ont été ouverts au public, permettant d’améliorer la lisibilité du parcours. De même, un espace didactique a (enfin !) été installé dans une partie de ce qui fut l’atelier de l’architecte. Et pour célébrer les 50 ans du musée, trois expositions placées sous le signe de la collectionnite aiguë se côtoient. Les salles de la maison Horta ont été enrichies d’œuvres d’art extrême-oriental, témoignant de son goût pour les arts asia­tiques, à l’instar de nombre de ses contemporains. Les deux autres expositions sont l’occasion de découvrir de belles pièces de mobilier Art nouveau (signées Serrurier-Bovy, Van de Velde, Hankar…) issues de collections privées. Si l’une des propositions se déroule sur un mode didactique en faisant appel aux commentaires notamment d’un ébéniste et d’un historien, le ton de l’autre exposition s’avère plus décalé. Les pièces de douze collectionneurs sélectionnés par la plasticienne Élisabeth Horth dialoguent avec le portrait brodé plein d’humour que cette dernière a réalisé de chacun d’entre eux, tandis que la scénographie met en avant l’usage au quotidien de ces objets.