Raoul Ubac, Brassaï, André Breton, René Char et Albert Camus s’enthousiasmèrent pour ses images noir et blanc à la troublante subversion poétique.
Figure importante de la photographie des années 1950 à 1980, Henriette Grindat (1923-1986) fut pourtant ces trois dernières décennies quelque peu oubliée. À tort, comme le révèle l’exposition que lui consacre la Maison de la photographie Robert Doisneau en collaboration avec la Fondation suisse pour la photographie, détentrice de son fonds. Des premières photographies prises à Paris à la fin des années 1940, dominées alors par des scènes ou mises en scène insolites, aux reportages menés ensuite en Algérie, Italie, Espagne, Égypte, Liban… ou à Prague, l’œuvre déploie une sensibilité marquée par le surréalisme et un talent pour le tirage (l’ensemble des photographies présentées sont des tirages originaux d’époque).
Cette vision toute personnelle du monde qui l’entoure, emprunt également de la mouvance humaniste de l’époque, la photographe suisse – formée à Lausanne à l’école de Gertrude Fehr – la décline en s’attachant aussi bien à ses lignes graphiques, matières, lumières, reflets et ambiances qu’aux hommes ou femmes qui l’habitent. Quant à ses rencontres avec des écrivains et poètes, l’exposition l’aborde au travers de quelques-unes de ses plus célèbres publications telle que La Postérité du soleil, née de la rencontre avec René Char et de la découverte en 1950 des paysages de l’Isle-sur-la-Sorgue, dans le sud de la France, que jalonne le texte poétique d’Albert Camus.
Maison de la photographie Robert Doisneau, 1, rue de la Division-Général-Leclerc, Gentilly (94), www.maisondelaphotographie-robertdoisneau.fr
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Le langage poétique d’Henriette Grindat
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°642 du 1 janvier 2012, avec le titre suivant : Le langage poétique d’Henriette Grindat