Nous n’avons pas fini de redécouvrir Domenikos Theotokopoulos (1541-1614). Peintre déjà polémique de son vivant, Le Greco est resté méconnu, donc mal interprété, jusqu’au début du XXe siècle, où la publication d’écrits et les premières expositions personnelles ont commencé à éclairer son œuvre. Au travers de 40 toiles provenant des plus grands musées du monde, le Kunsthistorisches Museum de Vienne montre que le mystère n’est pas encore totalement levé. Depuis les premières années dans son île natale, la Crète, où il peint des icônes de style byzantin, à son passage à Venise, puis sa formation à Rome et son installation définitive à Tolède, le parcours du Greco est empreint d’influences diverses. De celles-ci naîtront un langage pictural fortement expressionniste, une composition dynamique, une figuration simplifiée parfois à l’extrême, au service d’une exaltation mystique d’une rare intensité. Mais Le Greco fut aussi un grand philosophe et théoricien qui croyait au progrès dans l’art. Farouche défenseur de la modernité, il était aussi profondément humaniste et a su se détacher suffisamment de ses contemporains maniéristes pour paraître, aujourd’hui encore, résolument moderne.
- VIENNE, Kunsthistorisches Museum, Burgring 5, tél. 525 024 343, 4 mai–2 septembre.
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Le Greco, entre mystère et mysticisme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Le Greco, entre mystère et mysticisme