Archives - Léon Herschtritt (1936-2020) appartient au mouvement de la photographie humaniste de l’après-guerre.
L’entrée, dans les collections du Musée de l’armée, de 70 images issues de ses archives personnelles suscite une exposition inattendue en ces lieux. Leur achat a été mené en vue de l’extension du musée à de nouveaux parcours, consacrés à la « Colonisation, décolonisation : une histoire en partage » et « Après 1945 : de la guerre froide à nos jours ». Ce qui explique le retour sur quatre périodes précises de la carrière photographique de Léon Herschtritt : « La période algérienne 1958-1960 », « Un Noël à Berlin, 1961 », « L’Afrique, 1962-1964 », suivies d’une dernière partie consacrée entièrement au général de Gaulle, qu’il a photographié dans divers déplacements et conférences de presse à l’Élysée. Peu de photographies à chaque fois, mais un parcours qui attire par la personnalité et l’itinéraire du photographe, qui fut, à partir des années 1970, restaurateur avant de devenir antiquaire, spécialiste de photographie ancienne puis galeriste photo référencé. Documents d’archives et interview du photographe s’insèrent au mieux, une borne interactive ouvrant à diverses thématiques de l’œuvre, comme les manifestations ou les amoureux. Reste la question du titre donné à la période 1958-1960, dénommée « période algérienne » et non « guerre d’Algérie ». Léon Herschtritt a 22 ans quand il arrive à Alger pour enseigner, dans le cadre du service militaire, la photographie aux Algériens. Si son récit visuel sur les enfants lui vaudra, à son retour en France, le prix Niepce, il photographia aussi les violences meurtrières et la visite du Général à Alger lors de son discours historique du 4 juin 1958.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le grand Charles
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°772 du 1 février 2024, avec le titre suivant : Le grand Charles