Des globes, terrestres ou célestes, comme s’il en pleuvait. Une soixantaine de maquettes, dont les deux-tiers réalisées, pour l’occasion, en impression 3D.
C’est ce que déploie, entre autres, cette passionnante exposition intitulée « Globes, architecture et sciences explorent le monde », installée à la Cité de l’architecture et du patrimoine, à Paris. À travers une multitude de documents donc, dont des dessins et des films, cette présentation relate, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, une saga des projets d’architecture imitant les formes et les mouvements de la Terre et du ciel. À mi-chemin entre recherche savante et culture populaire, Yann Rocher, architecte et enseignant à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais et commissaire de l’exposition, a ainsi tissé des liens avec des domaines-phares comme la géographie, l’astronomie ou la science-fiction, mais également la peinture.
Sont décortiqués, en tout, quatre-vingt-dix projets, construits ou pas. Après le quart ou la demi-voûte, comme celle, immense, du Panthéon à Rome, se matérialisera, au XVIIe siècle, la sphère complète, convexe ou concave – on peut voir, ici, un imposant globe conçu par Vincenzo Coronelli pour Louis XIV. La présentation déclinera ensuite toute une diversité de situations et d’échelles : depuis le « géorama » (sphère creuse à l’intérieur de laquelle le visiteur pénètre pour découvrir un panorama tridimensionnel de la Terre) jusqu’à la station spatiale géante Death Star de la série Star Wars, en passant par un récent projet du Néerlandais Rem Koolhaas, un centre de congrès et d’exposition à Ras al-Khaimah (Émirats arabes unis) : une sphère parfaite (diamètre réel : 200 m), pour l’heure non construit.
« Globes, architecture et sciences explorent le monde »,
Cité de l’architecture et du patrimoine, 1, place du Trocadéro, Paris-16e, www.citechaillot.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°710 du 1 mars 2018, avec le titre suivant : Le globe dans l’architecture