Le « JdA » a pu visiter plusieurs expositions avant le reconfinement.
Cinq mois après la levée du confinement du printemps, tous les lieux d’exposition sont à nouveau fermés ; cinq mois au cours desquels les musées avaient laborieusement renégocié les prêts d’œuvres, composé avec les disponibilités des commissaires et des salles et revu leur plan de financement pour pouvoir établir un nouveau calendrier d’expositions. Et, comme aux premiers jours du confinement en mars, chacun navigue à vue : les musées vont-ils pouvoir rouvrir le 1er décembre comme annoncé ? Une circulation toujours active du virus n’obligera-t-elle pas l’exécutif à prolonger le décret de fermeture jusqu’à janvier ou même février ? Avec ce nouveau coup de massue, certains ont d’ores et déjà pris des dispositions, à l’instar de Culturespaces qui reporte d’un an la présentation de la Collection Cini qui devait ouvrir le 17 décembre à l’Hôtel de Caumont à Aix-en-Provence.
Ces cinq mois auront au moins permis d’inaugurer ou de prolonger plusieurs expositions, et aux journalistes du Journal des Arts de les visiter. Nous nous sommes cependant demandé s’il était opportun de publier des comptes rendus d’expositions que nos lecteurs ne pourront pas aller voir alors que cette règle, implicite, relève de notre « contrat de lecture ». Nous avons très vite conclu que, dans cette période sombre et quelque peu folle, ouvrir une fenêtre sur des expositions fermées, c’est rendre hommage à leurs auteurs et offrir un moment de distraction à nos lecteurs. Nous avons cependant réduit la pagination pour conserver suffisamment de comptes rendus à publier dans les deux prochains numéros.
Un regret cependant. Pourquoi les musées n’ont-ils pas profité de la période de rémission pour filmer leurs expositions et mettre en ligne la vidéo ? Est-ce si compliqué et coûteux de demander à un conservateur de commenter son accrochage et les principales œuvres présentées en allant de l’une à l’autre, permettant ainsi à l’internaute de faire la visite avec le commissaire ? Subsidiairement, de telles captations ont une valeur historique inestimable. On rêverait ainsi de revoir en vidéo les expositions mythiques que sont par exemple « Quand les attitudes deviennent forme » (Harald Szeemann, Berne, 1969) ou « Picasso et les maîtres » (Anne Baldassari, Galeries nationales du Grand Palais, 2008).
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Le calendrier des expositions à nouveau chamboulé
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°555 du 13 novembre 2020, avec le titre suivant : Le calendrier des expositions à nouveau chamboulé