En 1907, Picasso peint Les Demoiselles d’Avignon. « Ta peinture, c’est comme si tu voulais nous faire boire du pétrole » déclare Braque, étonné ou scandalisé devant ce tableau qui rompt avec deux principes fondamentaux de l’art européen depuis la Renaissance : le système de représentation illusionniste du monde fondé sur une perspective unique et l’utilisation du modelé ; les normes classiques de représentation du corps humain et du visage. L’hiver suivant, l’artiste se lance pourtant, aux côtés de Picasso, dans l’aventure cubiste dont ils élaborent ensemble les différents phases (cézannienne, analytique puis synthétique). Simplifiant les formes, ils les accusent géométriquement, les destructurent et les recomposent en cristallisant plusieurs points de vues en une même image, réintroduisant parfois des « morceaux de réalité » (chiffres, journaux...) pour échapper à l’abstraction. Si la Première Guerre mondiale met un terme au cubisme historique, nombre d’artistes vont se réapproprier son esthétique et la développer jusqu’au début des années 20. 150 œuvres réalisées par 22 artistes (Braque, Picasso, Léger, de la Fresnaye, Gris...) relatent les péripéties de ces années cubistes.
VILLENEUVE D’ASCQ, Musée d’Art moderne, 13 mars-18 juillet, cat. RMN, 180 F.
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L’aventure cubiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°504 du 1 mars 1999, avec le titre suivant : L’aventure cubiste