L’art du livre depuis Gutenberg

À commencer par des incunables sublimes, véritables chefs-d’œuvre de l’exposition, dont le Catholicon (1460), composé par Gutenberg lui-même, considéré comme le premier dictionnaire en Occident, ou encore l’Épistre d’Ovide, un manuscrit sur vélin enluminé pour Anne de Bretagne (vers 1493), d’une rare finesse, attribué au Maître de la Chronique scandaleuse.

Les grandes époques et courants culturels de l’histoire sont ensuite évoqués, notamment l’humanisme, qui a fait du livre son instrument privilégié, le XVIIe siècle et la grande période de la cartographie, le siècle des lumières (L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert datée de 1751-1780), le XVIIIe siècle qui marque le retour des grands peintres dans les livres (François Boucher illustre Molière), jusqu’à l’apparition des livres de peintres, objets de luxe réalisés en réaction à des livres de qualité de plus en plus médiocre. Après Pierre Bonnard, qui illustra « parallèlement » de Paul Verlaine (1900), de grands noms de la peinture (Matisse, Braque, Alechinsky…) contribuèrent à faire du livre une œuvre à part entière.

À l’heure de l’e-book, alors que les éditions Universalis ont récemment annoncé la disparition définitive de l’édition papier de leur prestigieuse Encyclopédie, une exposition dédiée à nos bons vieux « bouquins » met forcément du baume au cœur.