Encore habité par la famille de La Rochefoucauld, le château de La Roche-Guyon constitue l’un des sites historiques les plus spectaculaires de la vallée de la Seine.
Adossés à la falaise, dominés par un imposant donjon médiéval, ses vastes bâtiments et ses écuries du XVIIIe siècle recèlent d’incroyables entrelacs de salons d’apparats, de chapelles jumelles, de bibliothèque fantôme et d’espaces troglodytiques – escaliers labyrinthiques, galeries, pigeonnier – aménagés au cœur de la roche crayeuse.
Le XXe siècle n’est pas en reste. Le maréchal Rommel y établit son quartier général en 1944, faisant creuser des casemates susceptibles de résister aux bombardements. Et le dessinateur des bandes dessinées Blake et Mortimer, Edgard P. Jacobs, y situe le cadre de l’un de ses albums les plus fameux, Le Piège diabolique, où l’on voit Mortimer remonter le temps à l’aide de son Chronoscaphe installé dans les boves du château.
Il n’est donc pas inusité qu’une trentaine d’artistes contemporains investissent les lieux. Invité à exposer au château, Jean Le Gac décide de convier ses amis artistes de la génération 1970 à partager son aventure. Le résultat est convaincant. Les têtes de mort sérigraphiées d’Ernest Pignon-Ernest malicieusement disposées dans les alvéoles du pigeonnier ou l’Agrafage II de Pierre Buraglio dans une antichambre discrète prouvent bien que les vieilles pierres aiment être chatouillées par l’imaginaire d’aujourd’hui, pour le plus grand plaisir des visiteurs. Parmi les artistes invités, citons également Patrick Saytour, Bernard Pagès, Jean-Luc Parant, Claude Viallat, Jean-Pierre Pincemin et Christian Jaccard.
Château de La Roche-Guyon, 1, rue de l’Audience, La Roche-Guyon (95), www.chateaudelarocheguyon.fr
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L’art actuel emménage au château
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°648 du 1 juillet 2012, avec le titre suivant : L’art actuel emménage au château