Depuis les années 1970 et les premiers essais polémiques écrits sur la surpopulation et les crises alimentaires, des artistes comme Helen et Newton Harrison ont contribué au débat en proposant des solutions concrètes aux dysfonctionnements environnementaux.
Leurs Survival Pieces, une agriculture off-shore pour musée conçue à partir de 1971, n’ont malheureusement pas été recréées à Chamarande, mais le public peut en découvrir la dimension pionnière à travers une documentation. « Vivres » se penche à partir de là sur l’épineuse question des ressources alimentaires et de leur enjeu esthétique et pas seulement socio-écologique. Le visiteur est autant confronté à des œuvres « vigies » sur un mode critique, à l’instar des travaux de Maria Teresa Alvès, Rirkrit Tiravanija ou Minerva Cuevas, qu’à des propositions faisant œuvre utile. Ainsi, Futurefarmers nourrit son monde de pains plats, le duo transalpin Caretto e Spagna, déjà sauveteur de légumes de supermarché, propose une nouvelle alternative biologique. Glaces, pommes de terre, insectes, plantes aquatiques, champignons, miel, les denrées ne manquent pas dans ce nouveau chapitre, entre plaidoyer pour une révision de nos canons alimentaires et signal d’urgence. Comme souvent avec l’écologie, l’art oscille entre l’action concrète, positive, et la nécessité de communiquer sur des enjeux géopolitiques complexes. Le collectif COAL, en charge de la programmation, a en cela privilégié l’action avec nombre de structures opératives. Une exposition laboratoire et une leçon de choses en quelque sorte.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’appétit vient en visitant
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Domaine de Chamarande, 38, rue du Commandant-Arnoux, Chamarande (91), chamarande.essonne.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°670 du 1 juillet 2014, avec le titre suivant : L’appétit vient en visitant