Après avoir présenté au public de grandes collections, comme celles de la François Pinault Foundation et de la Saatchi Gallery, le Tripostal montre les trésors de dix-huit collectionneurs belges de la région de Courtrai, qui ont préféré garder l’anonymat pour mettre en avant les plasticiens qu’ils affectionnent.
Sur trois niveaux, le visiteur découvre un ensemble de quelque cent quarante œuvres provenant de quatre-vingts artistes internationaux. Des stars de l’art contemporain (Joseph Beuys, Daniel Buren, Anselm Kiefer…) côtoient des signatures émergentes, comme Ruben Bellinkx ou Ryan Trecartin. Cette expo-somme, grâce à de grandes salles aérées qui laissent respirer les œuvres, évite ce qu’on pouvait craindre : une compilation compulsive de pièces façon fourre-tout des foires. Pour notre plaisir, la commissaire Caroline David distribue les œuvres (dessins, peintures, sculptures, vidéos, installations, etc.) selon trois axes. Le premier parcours se concentre sur la femme et ses représentations : le féminisme, la maternité et la sublimation masculine se retrouvent chez Annette Messager, Louise Bourgeois et Jacques Verduyn. Un deuxième axe se penche sur le miroir et son reflet : on ne compte plus les créations, signées Pistoletto, Graham et autres Kris Martin, qui reflètent notre image ; c’est à se demander si, au-delà du questionnement sur l’introspection, toutes ces œuvres-miroirs ne sont pas aussi collectionnées pour flatter l’ego d’acquéreurs ravis de se contempler dans une pièce achetée ! Enfin, un dernier axe porte sur l’Amérique et ses chimères, la bannière étoilée étant revisitée par des artistes engagés tels Matthew Day Jackson et Danh Vo.
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L'ADN flamand des collectionneurs
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Abonnez-vous dès 1 €Le Tripostal, avenue Willy-Brandt, Lille (59), www.lille.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°674 du 1 décembre 2014, avec le titre suivant : L'ADN flamand des collectionneurs