Au centre de l’espace vide, Mathieu Mercier a posé comme un réseau délié de pailles rouges et laquées à large diamètre. Mi-sculpture, mi-trajectoire dans l’espace, juchée sur de longs tubes carrossés, la forme fuselée règle et mesure l’exposition. Elle cadre, vide, anime ou accélère l’espace. Mais nul spectacle dans ce paysage tranquille et synthétique composé par l’artiste. Bien au contraire. Fixé bien haut sur le mur, un néon blanc s’enroule en une corde lâche autour d’un piton métallique.
Plus loin, au sol, un alignement indécis de dalles de marbre gris, facettées et soigneusement polies, ébauchent une promenade sans issue venant buter sur le mur. Mur encore, avec cette modeste pile de briques blanches bâtie au sol, derrière laquelle vient s’effondrer – ou se construire – un amas bourbeux de plâtre. Ou ce haut portemanteau guettant le visiteur à l’entrée, empruntant ses branches et sa couleur à l’arbre, sa finition lisse et lustrée au design.
Mathieu Mercier verrouille sa composition tout en libérant largement les modalités d’investissement. Pleins, vides et symétries, trajets louches du design à l’organique, de l’organique à l’artifice, chaque pièce s’ouvre.
« Mathieu Mercier », Frac des Pays de la Loire, La Fleuriaye, Carquefou (44), tél. 02 28 01 50 00, www.fracdespaysdelaloire.com, jusqu’au 18 juin 2006.
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La zen attitude de Mercier
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°581 du 1 juin 2006, avec le titre suivant : La zen attitude de Mercier