A moins d’une heure de route de Zürich, la petite commune de Frauenfeld peut être fière de receler l’un des centres d’art les plus dynamiques de la région, Shed im Eisenwerk. Celui-ci avait accueilli l’hiver dernier une exposition organisée par le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur intitulée « Objets/Projets ». Sabine Schaschl, directrice du centre d’art suisse, a conçu en retour pour le Frac l’exposition « Je pense, donc je suisse », qui vise tout d’abord à apporter un démenti formel
au slogan provocateur de Ben : « La Suisse n’existe pas ». Le résultat est en effet plus que convaincant. Les œuvres des 12 artistes confirment l’effervescence d’une création qui trouve parfaitement ses repères dans le concert international. Photographies, vidéos, installations, démontrent la réalité d’une recherche qui connaît de très heureux résultats individuels. S’il n’est plus temps de célébrer Roman Signer, il faut rappeler ce que lui doivent de très nombreux artistes. Cette exposition est encore l’occasion de retrouver les catastrophes de Christophe Draeger, mais aussi
de découvrir les images photographiques saturées de Stefan Altenberger, l’installation allusive, stéréotypée, du tunnel-glacier d’Eric Schumacher ou celle aux deux figures de Lucky Lucke de Paul Ritter. Mais ne nous privons pas de décerner une prime spéciale à Un homme sur la lune de Zilla Leutenegger, qui n’est autre qu’une pisseuse imitant la manière masculine.
- MARSEILLE, Frac PACA, 1, place Francis Chirat, tél. 04 91 91 27 55, 2 mai-16 juin.
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La Suisse existe bien
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°527 du 1 juin 2001, avec le titre suivant : La Suisse existe bien