Profitant de la rénovation du Musée départemental de l’Oise, le Palais Lumière – inauguré en 1902, son décor introduit judicieusement l’exposition – accueille la collection Art nouveau venue à dessein de Beauvais.
L’achat en 1975 de la salle à manger en noyer créée par l’architecte belge Gustave Serrurier-Bovy marque le début de cette collection qui s’est enrichie, depuis, d’une seconde salle à manger en chêne conçue par Henri Bellery-Desfontaines. Aux courbes et aux raffinements décoratifs de la desserte et du vaisselier à deux corps du premier ensemble répondent les lignes droites et la simplicité plus rustique du buffet et de la cheminée appartenant au second.
Autour de ces pièces majeures, reflet de l’amplitude des formes artistiques caractérisant la période, peintures, sculptures et céramiques témoignent de la volonté de démocratiser les arts et de concilier à travers eux la nature, le bien-être et la modernité. Souvent mis de côté, le travail du feu bénéficie d’une reconnaissance particulière grâce à quelques pièces de valeur rarement exposées, comme les vases signés Deck et Delaherche dont les motifs végétaux chez l’un et les diaprures de couleurs émaillées chez l’autre sont d’une haute éloquence plastique. Si les portraits compassés de La Gandara retiennent peu l’attention, le subtil Paysage au crépuscule de Guilloux et surtout les trois compositions de Lacoste, le « nabi bordelais », toutes en fins camaïeux de bleus, gris et mauves, possèdent un charme convainquant.
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À la source de l’Art nouveau
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Abonnez-vous dès 1 €collection majeure du Musée départemental de l’Oise, Palais Lumière, quai Albert-Besson, Évian (74), www.ville-evian.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°663 du 1 décembre 2013, avec le titre suivant : À la source de l’Art nouveau