Pour Pierre Rosenberg, président-directeur honoraire du musée du Louvre, qui assure le commissariat de cette exposition, l’affaire est entendue. Pierre-Louis Cretey, dont les dates demeurent encore mal connues, est le dernier grand peintre du XVIIe siècle à n’avoir pas encore été réhabilité.
Difficile en effet, au cours de ce siècle qui révéla Poussin, Le Brun ou La Tour, de se faire une place dans l’histoire de la peinture française. C’est donc chose faite avec cette première grande exposition proposée par le musée des Beaux-Arts de Lyon. Le peintre étant originaire de la capitale des Gaules – il y a laissé quelques grands décors dont celui du réfectoire de l’abbaye Saint-Pierre, qui héberge aujourd’hui le musée, et dont la restauration vient de s’achever –, ce choix était logique.
Mal représenté dans les collections publiques françaises, Cretey, né vers 1637 dans une famille d’artistes, a navigué entre sa ville natale et Rome où il s’est installé à deux reprises, au début des années 1660 puis vers 1700. Alors que dans la Ville éternelle la concurrence entre artistes est rude, Cretey parvient tout de même à imposer sa peinture singulière. Nombreux sont alors les collectionneurs italiens à apprécier son sentiment du paysage, son goût pour de fortes oppositions chromatiques mais aussi ses personnages aux physionomies un peu outrées. Autant de caractéristiques qui font de Cretey un peintre marginal difficile à faire entrer dans la traditionnelle opposition entre académisme et baroque.
« Pierre-Louis Cretey, un visionnaire entre Lyon et Rome », musée des Beaux-Arts de Lyon, 20, place des Terreaux, Lyon (69), tél. 04 72 10 17 40, www.mba-lyon.fr, jusqu’au 24 janvier 2011
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La révélation Cretey
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°629 du 1 novembre 2010, avec le titre suivant : La révélation Cretey