Constatant à raison depuis quelques années un retour en force de la peinture figurative dans l’Hexagone, Anaël Pigeat et Sophie Vigourous, commissaires de l’événement, ont la bonne idée de réunir neuf jeunes peintres contemporains, ayant pour berceau commun les Beaux-Arts de Paris (Jean Claracq, Cecilia Granara, Miryam Haddad, Nathanaëlle Herbelin, Simon Martin, Madeleine Roger-Lacan, Christine Safa, Elené Shatberashvili, Apolonia Sokol) afin d’orchestrer une exposition collective consacrée au médium peinture.
À cette liste il ne faut pas oublier d’ajouter Tim Eitel, peintre présent, non pas par un tableau, mais par un documentaire réalisé fin 2021, Comment faire un film sur vous ?, montrant quelques-uns de ces plasticiens partageant l’amitié en peinture. Issus d’horizons divers (la France, mais aussi l’Italie, la Syrie, Israël, le Liban, la Géorgie, le Danemark et la Pologne), appartenant à la même génération, mais ne formant pas pour autant un mouvement, ces peintres exposent chacun une seule œuvre, caractéristique de leur démarche et souvent produite pour l’occasion, le tout étant finement accompagné par quelques vitrines dévoilant dans le parcours carnets, dessins, notes, objets, livres et photographies d’atelier. On sort de l’accrochage en se demandant ce que peut cette bonne vieille peinture à l’ère des selfies, des images démultipliées sur nos écrans ainsi que des réseaux sociaux essaimant les visuels à tout-va ? Eh bien, au vu des forces en présence, la palme revenant à Jean Claracq avec sa séduisante scène de boîte de nuit croisant habilement contemporanéité, enluminures médiévales et réminiscences italiennes, elle peut encore beaucoup. Ce qui est une bonne nouvelle !
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La peinture, plus vivante que jamais
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°755 du 1 juin 2022, avec le titre suivant : La peinture, plus vivante que jamais