Quelques mois après avoir acquis une collection exceptionnelle consacrée au XVIIe et au début du XVIIIe siècle, le Musée des beaux-arts de Rennes présente aujourd’hui les seize tableaux et les quarante-quatre dessins qui la composent. Un ensemble dans lequel on retrouve aussi bien Baugin que Blanchard, Le Sueur que Boucher.
RENNES - Les visiteurs de l’exposition “Jacques Blanchard”, au printemps 1998, avaient remarqué la grâce généreuse d’une Vénus à sa toilette dans laquelle on retrouvait l’écho des séductions bellifontaines. Désormais, ils pourront l’admirer à chacune de leur visite au Musée des beaux-arts, grâce à l’acquisition d’une importante collection de tableaux et de dessins français du XVIIe et du début du XVIIIe siècle (lire le JdA n° 74, 8 janvier). Réalisé avec le concours de la Ville, du Conseil régional et du Fonds du Patrimoine, cet achat, enrichissant une collection déjà pourvue de nombreux chefs-d’œuvre de cette époque – Vouet, Blanchard, Stella, La Tour, Coypel –, a été rendu possible également par le prix raisonnable demandé par les vendeurs. Ceux-ci n’étaient pas inconnus du musée, puisqu’un an après lui avoir cédé quatre tableaux et onze dessins de Noël Coypel, ils y avaient présenté leur collection en 1995, sous le titre “XVIIe siècle, la passion d’un amateur”. Depuis, elle s’est enrichie de nouveaux dessins, que les conservateurs ont retenus tandis qu’ils laissaient de côté des œuvres montrées. Les seize tableaux et quarante-quatre dessins qu’ils ont choisis sont présentés ensemble du 15 septembre au 15 novembre.
Quelques exemples suffisent à dire la qualité des œuvres rassemblées par ce couple de passionnés du Grand Siècle. Non contents de posséder une délicieuse Vierge de l’Annonciation de Lubin Baugin, ils pouvaient s’enorgueillir d’un dessin de cet artiste si rare. Images d’un goût très contemporain, les esquisses occupent la plus large place parmi les tableaux avec Nicolas Chaperon (La Présentation de la Vierge au Temple, pour une chapelle à Compiègne), Nicolas Loir (Saint Paul et le faux prophète, pour son May de 1650), François Boucher (La Mort de Méléagre) ou Daniel Hallé (L’Assomption). En fait, le dessin fut la première passion de ces amateurs, et leur collection compte quelques belles feuilles, d’Eustache Le Sueur à Charles de La Fosse, de Thomas Blanchet aux Coypel. Deux dessins du meilleur artiste breton du XVIIIe siècle, François Valentin, viennent ajouter une touche régionale à l’ensemble.
15 septembre-15 novembre, Musée des beaux-arts, 20 quai Émile-Zola, 35000 Rennes, tél. 02 99 28 55 84, tlj sauf mardi et jf 10h-12h et 14h-18h.
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La passion d’un amateur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°88 du 10 septembre 1999, avec le titre suivant : La passion d’un amateur