« Voilà une histoire des représentations photographiques de la guerre. Il ne s’agit en effet ici ni de rassembler les photos les plus célèbres depuis cent cinquante ans, ni de dresser l’inventaire des photoreporters, connus ou inconnus, ni encore de suivre pas à pas tous les conflits.
Notre démarche fut de s’interroger sur les affrontements ayant apporté des figurations neuves et de caractériser ces apports », précise Laurent Gervereau, conservateur au Musée d’histoire contemporaine (MHC-BDIC), à Paris, qui accueille actuellement l’exposition « Voir – ne pas voir la guerre » (tél. 01 44 42 38 39, jusqu’au 2 juin).
Divisé en deux parties (à l’Hôtel national des Invalides puis sur le Toit de la Grande Arche, à La Défense), le parcours est à la fois chronologique – de la guerre de Crimée à la guerre du Golfe – et thématique : les images de la guerre de Sécession (1861-1865), par exemple, amènent à s’interroger plus largement sur la nécessité ou non de montrer les cadavres, démarche largement exploitée lors du conflit au Rwanda.
La guerre d’Espagne, quant à elle, marque l’émergence d’une nouvelle « vision rapprochée » du conflit, avec notamment les travaux de Robert Capa. La seconde partie de la manifestation – qui débute à la Seconde Guerre mondiale – pose la question de la censure, tout en soulignant les dangers de l’invisibilité croissante des guerres d’où les photographes sont tenus à distance.
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La Guerre en face
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°124 du 30 mars 2001, avec le titre suivant : La Guerre en face