« La fin est dans le commencement et cependant on continue. » Quoique déroutant et énigmatique – à l’image de l’exposition – ce titre est pourtant la clef de compréhension du parcours, conçu comme une exploration infinie des sens.
Extrait de la pièce de théâtre de Beckett, Fin de partie, où il ne se passe rien, où l’absence d’intrigue règne, il incite le spectateur à créer sa propre histoire et devenir lui-même acteur. Ainsi, le corps humain est le fil conducteur du propos. L’immersion débute avec l’installation sonore de Camille Norment, véritable paysage musical contemplatif, dénué aussi de trame narrative, qui nous coupe volontairement du tumulte extérieur et éveille des premières vibrations corporelles étonnantes. Signifiant également la précarité et la vulnérabilité d’une époque vacillante, faite d’incertitudes, l’exposition résonne tout particulièrement suite au chaos qu’a semé la pandémie de coronavirus et entend retisser des liens étroits entre les humains, comme le suggèrent poétiquement les fils noirs de la robe-sculpture en mouvement de Jeanne Vicerial. On renoue également avec la nature grâce à la serre artificielle aux allures baroques réalisée par le botaniste Marc Jeanson en collaboration avec le designer Alexandre Willaume. Plus loin, la forêt imaginaire de Rachel Marks nous invite à toucher ces artères gigantesques de papier et à éprouver autrement la nature. Vous ne rêvez donc pas, il est à nouveau possible de sentir, de toucher, de goûter, grâce à ces installations, réalisées au cœur des ateliers de la fondation.
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La fin est dans le commencement et cependant on continue
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°757 du 1 septembre 2022, avec le titre suivant : La fin est dans le commencement et cependant on continue