Pierre Buraglio, peintre d’histoire ou peintre intimiste ? Les deux mon général ! « La Guerre intime », son exposition personnelle à l’Historial de la Grande Guerre, site riche en témoignages sur la « der des ders », balance entre ressenti très personnel et regard historique.
Né en 1939, à l’orée de la Seconde Guerre mondiale, l’enfant ne découvre son père qu’en 1945, au retour des camps de prisonnier. Il aime jouer à la guerre, reçoit à Noël une panoplie de FFI. Ces jeux « guerriers » ne le conditionnent pas à marcher dans les pas du dieu Mars. Réformé (réforme non feinte, précise l’intéressé), Buraglio non seulement ne participe pas à la guerre d’Algérie, mais milite contre. Homme et artiste aujourd’hui encore engagé, il a été invité par l’Historial de la Grande Guerre à découvrir les collections et à travailler sur place.
Il réagit donc en peintre, avec conviction. Une première salle accueille de grands dessins et des peintures. Les objets – couteaux, casques, grenades, capotes de soldat, bien reconnaissables sur le papier où la toile, deviennent des empreintes très personnelles réinventées près d’un siècle plus tard par un artiste qui a toujours à l’esprit le souvenir de ses oncles, anciens poilus. La deuxième salle accueille des œuvres sur papier réalisées sur le front par les soldats, choisies par Buraglio dans les collections du musée.
Les notes rédigées par l’artiste alors qu’il travaillait à l’Historial, publiées dans le catalogue de l’exposition, nous font découvrir un homme qui réfléchit avec gravité et sérieux à ce théâtre d’inhumanité que fut la Première Guerre mondiale.
Historial de la Grande Guerre, château de Péronne, Péronne (80), www.historial.org
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La « der des ders » de Buraglio
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°642 du 1 janvier 2012, avec le titre suivant : La « der des ders » de Buraglio