La collection photo de la Fnac se décline

Raymond Depardon y a fait ses premières expositions avec « Correspondance new-yorkaise ». Lorsqu’en 1956 les créateurs de cette enseigne ont inauguré les premières séances de lecture de l’image en lien avec la vente d’appareils photo, puis ouvert, dix ans plus tard, une première galerie photo, ils ont été des précurseurs. La Collection de photographies elle-même a été la première à être soutenue par une entreprise. Les achats ont collé aux expositions programmées par les responsables successifs, en particulier par Laura Serani qui, à partir de sa nomination en 1985, a développé la Collection et le réseau de galeries dans toute la France. Mais cet âge d’or s’est tari, et la Collection photo, après avoir échappé à la vente, est désormais conservée au Musée Nicéphore-Nièpce à Chalon-sur-Saône. Dans le cadre des 60 ans de la Fnac, le musée chalonnais avait proposé, en 2013, une exposition centrée sur une cinquantaine de pièces majeures sans que l’entreprise prenne le relais. Pour ses 70 ans, la direction de la marque change d’attitude : la mise en valeur de la Collection se décline sous différentes expositions et par un livre intitulé Regards (Gallimard), placé sous la direction de Quentin Bajac, directeur du Jeu de paume. Ainsi, à Deauville, c’est aux Franciscaines dans le cadre du Festival Planches contact (25 octobre-5 janvier 2025) et sur le thème des vacances que la Collection s’expose sous le commissariat de Laura Serani ; les galeries photos des Fnac Paris-Ternes et Lyon-Bellecour accueillent, quant à elles, les travaux des lauréats de la résidence organisée par le festival. À Paris, le Salon de la photo à la Grande Halle de la Villette (10-13 octobre), puis Paris Photo au Grand Palais (7-10 novembre) proposent d’autres focus, tandis qu’une autre sélection est développée par SNCF Gares & Connexions en gares de Strasbourg, Marseille, Nantes (1er octobre-15 novembre) et de Lille-Europe (5 octobre-29 novembre).