Le Musée des Beaux-Arts de Lyon consacre une exposition aux faïences à reflets métalliques dans l’Espagne musulmane et chrétienne du XIIe au XVIIIe siècle. Malgré un sujet ardu, la qualité des quelque 150 pièces et la scénographie font de cette exposition une vraie réussite. Les techniques de fabrication de cette céramique de luxe apparaissent à la cour abbasside où des potiers mettent au point ce décor irisé, lustre métallique, composé en partie d’oxyde de cuivre et d’argent fixés en troisième cuisson. Pour les califes, cette vaisselle devient rapidement un outil d’apparat, signe de prospérité économique. Très vite, Valence s’impose comme un haut lieu du développement de la céramique lustrée. Au XIIIe siècle, au moment de la reconquête espagnole, les artisans musulmans restent sur place et la céramique séduit les élites chrétiennes nouvellement installées. De là, elle se diffuse dans les milieux princiers de l’Orient et de l’Occident. Les ateliers des Charrons, en charge de la muséographie, évoquent entre autres les sources d’inspirations de ces maîtres potiers, grâce à la reconstitution d’un jardin andalou. Acanthe, bryone, lierre mais aussi des poèmes évoquent la tradition décorative de ces plats qui associent à l’infini des motifs géométriques, des végétaux, des épigraphies et des animaux.
- LYON, Musée des Beaux-Arts, 20, place des Terreaux, tél. 04 72 10 17 40, 2 mars-22 mai.
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La céramique des califes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°536 du 1 mai 2002, avec le titre suivant : La céramique des califes