Alors que la question de l’identité continue d’alimenter les débats nationaux, le Musée de l’histoire de l’immigration apporte une réflexion bienvenue, via le médium de la BD, sur les représentations de l’immigration et interroge les archétypes de la figure du migrant. Le 9e art, de par son langage mixant images et narration, se prête facilement aux récits de vie. Autofiction ou autobiographie, science-fiction ou récit historique, funnies ou BD de reportage, la bande dessinée, depuis son apparition à l’aube du XIXe siècle, n’a cessé de commenter le fait migratoire. Développée en trois séquences (Bulles d’auteurs, Sur la planche, Travelling), l’expo commence par les précurseurs qui ont témoigné dans leurs albums des grands mouvements de population (George McManus, Will Eisner, René Goscinny) pour aller jusqu’au succès planétaire de Persepolis, en passant par quelques bédéistes contemporains majeurs : Baru, Bilal, Farid Boudjellal, Mœbius, José Muñoz et Carlos Sampayo, Joe Sacco, Art Spiegelman. Malgré quelques découvertes – la partie, pleine de fraîcheur, consacrée aux dessinateurs africains actuels est formidable –, et des intentions de départ certes louables, on émet cependant quelques réserves concernant cette expo-fleuve : il s’y trouve un peu trop de fac-similés et pas assez d’originaux permettant de savourer « la fabrique » de la bande dessinée, et, d’autre part, le parcours scénographique, manquant de rythme, se révèle au final monotone ; un choix plus resserré d’œuvres aurait certainement donné plus d’impact à une exposition manifeste.
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La BD entre ici et ailleurs, mais au bord du trop-plein
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Abonnez-vous dès 1 €Musée de l’histoire de l’immigration, Palais de la Porte Dorée, 293, avenue Daumesnil, Paris-12e, www.histoire-immigration.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°665 du 1 février 2014, avec le titre suivant : La BD entre ici et ailleurs, mais au bord du trop-plein