S’il est un registre plastique qui connaît une faveur toute particulière auprès des artistes contemporains, c’est bien le bâti. Presque tous s’y confrontent un jour ou l’autre. Jadis Schwitters
et son Merzbau, puis Etienne-Martin et ses Demeures, plus récemment Buren et ses Cabanes, Kawamata, Convert... Sites et non-sites, lieux et non-lieux, environnements et installations, les concepts de topos et d’utopie constituent une véritable manne pour la création. La question du corps, si prisée aujourd’hui, trouve dans celle de l’architecture une sorte de corollaire. Dans ce contexte, la démarche du Néerlandais Krijn de Koning procède tout à la fois d’une réflexion sur l’idée de morphologie spatiale et de la mise en œuvre d’une expérience visuelle et physique. Ses « sculptures » sont une lecture duelle de l’espace. Elles visent non seulement à en déterminer celui qui leur est spécifique mais aussi celui dans lequel l’artiste intervient. Invité par le Frac Lorraine à concevoir une œuvre pour la cour de l’Hôtel Saint-Livier, à Metz, de Koning a imaginé une structure faite de cinq espaces contigus disposés en forme de croix. Cloisons, corridors, portes, ouvertures offrent au spectateur une perception inédite du site. L’irrégularité, l’asymétrie et le mélange des styles en viennent ainsi à être corrigés, absorbés par les propriétés plastiques et colorées de chacun des espaces traversés.
- METZ, Cour de l’Hôtel Saint-Livier, 1, rue des Trinitaires, tél. 03 87 01 35 61, 10 juin-30 septembre.
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Krijn de Koning, le lieu dans le lieu
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Krijn de Koning, le lieu dans le lieu