Bien qu’originaire d’Amsterdam, Cornelius Krieghoff (1815-1872) est considéré comme une figure essentielle de l’art canadien. C’est en 1840, après quelques années passées dans l’armée américaine qu’il s’établit au Québec. Dès ses premières toiles, cet autodidacte se passionne déjà pour la vie des campagnes. Son style naïf repose sur un dessin très appuyé avec sa succession de plan verticaux. Rapidement, son œuvre aux compositions simples est remarquée par la critique. Ses intérieurs sont alors le cadre de scènes charmantes où s’exprime le quotidien d’un peuple aspirant à la paix et au bonheur. Il exécute ensuite des dizaines de paysages magnifiant la beauté sauvage d’un Canada encore largement contrôlé par les trappeurs et les Indiens. C’est à cette époque qu’il se lance dans une vaste production gravée qui répand son nom dans une société francophone alors friande de représentations à la fois pittoresques et héroïques de son territoire. Sa popularité grandit rapidement jusqu’à sa mort en 1872. Dès lors, il devient une sorte de référence intemporelle avec ses œuvres considérées comme de véritables icônes familières d’un passé idéalisé. Krieghoff est avidement recherché des collectionneurs. Les faux et imitations donnent même lieu à un fastueux marché durant tout le XXe siècle. Pourtant, l’actuelle rétrospective qui lui est consacrée est la première depuis près de 20 ans.
OTTAWA, Musée des Beaux-Arts du Canada, jusqu’au 7 janvier.
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Krieghoff et le Grand Nord idyllique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°521 du 1 novembre 2000, avec le titre suivant : Krieghoff et le Grand Nord idyllique