XIIIe siècle. Dans la bonne ville d’Amiens, la cathédrale sort lentement de terre, tandis qu’à la même période au cœur de l’Asie mineure, la ville de Konya connaît un développement sans précédent. Capitale des sultans seldjoukides (originaires du Turkestan), la cité est une ville fortifiée cernée d’imposantes murailles. Autour du palais du sultan se dressent des mosquées, madrasas et hammams dont les vestiges, conservés aujourd’hui dans les musées de Konya, Ankara et Istanbul, laissent deviner la beauté. Pour la première fois, Konya prête 200 pièces à sa sœur jumelle Amiens. Tous les aspects de la vie sous les Seldjoukides sont évoqués. Les nombreux carreaux de céramique immortalisent des scènes de la vie de cour ou des aspects de l’imaginaire de l’époque. Certains sont peints sous glaçure, d’autres exigeaient une double cuisson permettant plusieurs couleurs. Mais les plus remarquables sont sans doute les céramiques lustrées aux reflets métalliques de la salle des banquets du palais. Dans les mosquées, un savant travail de sculpture couvrait les boiseries. Des entrelacs se poursuivaient sans fin sur les manuscrits du Coran. Les objets du quotidien ne sont pas moins raffinés, tapis noués en laines multicolores et vaisselles en céramique côtoient des encensoirs, chandeliers, écritoires en bronze souvent incrustés d’argent.
AMIENS, Musée de Picardie, jusqu’au 2 avril, cat. 65 F.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Konya la seldjoukide
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°514 du 1 mars 2000, avec le titre suivant : Konya la seldjoukide