Certainement l’un des plus français des artistes américains de sa génération – sa mère est d’origine française – John Franklin Koenig (1924-2008), né et mort à Seattle, découvre la France entre 1943 et 1946 en tant que soldat de l’armée américaine.
Il prend ses premiers cours de peinture à Biarritz en 1945, à la G.I. University. De retour aux États-Unis, il poursuit des études d’art et d’architecture à l’université de Washington, avant de regagner la France en 1948. Il prend alors une part active à l’aventure de l’art abstrait des années 1950 en participant à la création de la galerie Arnaud et à l’animation de la revue Cimaise. Remarqué par de jeunes critiques tels Michel Ragon et Pierre Restany, il est rapidement perçu comme un représentant majeur du paysagisme abstrait.
Mieux connu aux États-Unis qu’en France, J.F. Koenig a pourtant vécu plus de trente ans dans l’Hexagone, partageant son temps entre Paris, Brouilly-en-Gâtinais et Seattle. Le peintre collabore aux projets de l’association PACA (Présence de l’art contemporain), dont l’Angevin Jean-Pierre Arnaud fut longtemps le président. Il ne tarde pas à compter de nombreux amis et collectionneurs dans la région du Val de Loire. À sa mort, il lègue une trentaine d’œuvres au musée des Beaux-Arts d’Angers : dix toiles datées de 1947 à 2000, deux tapisseries et des livres d’artiste. Honoré par ce legs, le musée angevin rend un bel hommage à « John-Franklin Koenig : The French Connection », ainsi que le titre joliment une encyclopédie nord-américaine.
musée des Beaux-Arts d’Angers, 14, rue du musée, Angers (49), www.musees.angers.fr, jusqu’au 3 avril 2011.
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Koenig à Angers
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°633 du 1 mars 2011, avec le titre suivant : Koenig à Angers