Bâle - « J’aspire tant à faire des travaux de pure imagination, ce qu’on voit de cette façon dans les rêves, mais ici l’impression de la réalité est si riche que sa mise en forme dévore toutes les forces », écrit Ernst Ludwig Kirchner en décembre 1918. Un an auparavant, l’artiste s’était installé à Davos, au cœur des Alpes suisses, pour un séjour de convalescence. Il y restera jusqu’à sa mort, en 1938. À travers quelque 130 tableaux, dessins, sculptures et photographies, le Kunstmuseum de Bâle s’est intéressé à l’œuvre des premières années passées à Davos, depuis son arrivée jusqu’en 1926, quand il retourne en Allemagne. Outre des toiles comme Paysage d’hiver au clair de lune (1919) ou l’Autoportrait au chat (1920), Kirchner a exécuté des sculptures expressionnistes – telle Adam et Ève – qui flanquaient l’entrée de sa maison. L’exposition permet également de découvrir des photographies de l’artiste, images surprenantes de jeunes femmes nues et riantes gambadant dans un décor alpin ou se livrant à des danses tribales dans l’atelier du peintre, mais aussi portraits de paysans locaux.
Jusqu’au 4 janvier 2004, Kunstmuseum, St. Alaban-Graben 16, Bâle, Suisse, tél. 41 61 206 62 06. Cat. éd. Hatje Cantz, 180 p. , 152 ill., éditions allemande et anglaise, 34 euros.
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Kirchner à la montagne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°183 du 19 décembre 2003, avec le titre suivant : Kirchner à la montagne