MARSEILLE
Après avoir présenté ses œuvres au Château de Versailles (2009), au Centre Pompidou (2014) et installé son fameux bouquet de Tulipes dans le Jardin des Champs-Élysées (2019), l’artiste-star américain né en 1955 investit le Mucem avec une vingtaine d’œuvres, datant des années 1980 à nos jours et la plupart prêtées par la Collection Pinault.
Si l’inscription de Koons dans la catégorie des artistes « passeurs », à savoir « ces grands artistes qui donnent sens aux sociétés qu’ils observent » (Jean-Jacques Aillagon), ne semble pas couler de source, il convient de reconnaître que le dialogue proposé entre ses œuvres iconiques et plus de trois cents objets d’art populaire issus de la collection du musée marseillais est réussi à différents égards.
Fruit de deux ans de travail, principalement en visio-conférence, l’exposition se déploie de manière chronologique dans treize salles, comme autant d’échos entre une œuvre, ou série d’œuvres, de Koons avec un ensemble de pièces d’art populaire (vaisselle, ex-voto, mobilier, photographies d’archives…) sélectionné en collaboration avec l’équipe de conservation du musée. La scénographie, originale et travaillée spécifiquement pour accueillir les œuvres monumentales de Koons, a été pensée de manière à laisser le parcours le plus libre possible et à favoriser les résonances, qu’elles soient formelles, esthétiques, conceptuelles ou symboliques.
Si les correspondances sont plutôt efficaces et proposent un regard renouvelé sur l’œuvre provocant, néo-pop et kitsch de Koons, on reste tout de même dubitatif quant à qualifier l’art d’un des artistes vivants les plus chers sur le marché de l’art.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Jeff Koons, un artiste populaire ?
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°746 du 1 septembre 2021, avec le titre suivant : Jeff Koons, un artiste populaire ?