Depuis cinq ans qu’il s’est engagé dans la peinture, Hervé Ic avait fait de son atelier sa galerie. On a vu son nom dans des accrochages de groupe, associé un temps à celui de Stéphane Pencréac’h (L’Œil n°530) dans des expositions d’« Agit art » tenues en plusieurs volets dans des lieux divers, qui détonaient dans le paysage ambiant par leur côté décalé. Chacun évolue désormais en solo et montre son travail dans un lieu stable. Pour Hervé Ic, intronisation ce mois-ci chez Valérie Cueto, qui le présente aussi à l’Arco de Madrid. Marines et scènes de batailles navales se fondent et se superposent à des visions d’autels baroques où ne manquent ni un chandelier, ni un angelot, ni un bouquet de glaïeuls. « Fondu enchaîné », dirait-on au cinéma, pour ces toiles spectaculaires au croisement de la grande peinture et du kitsch, morceaux de bravoure filetés dans les roses fondants, les bleus acidulés et les verts sucre d’orge que le peintre affectionne. Effets de sur/sous-exposition parfois sur ces télescopages d’images, où les réminiscences de la peinture de genre en croisent d’autres, venues de l’image animée, cinéma et vidéo. D’aucuns trouveront l’exercice un peu vain, feu d’artifice dérisoire et réanimation d’un art dépassé par l’histoire. Les autres apprécieront cet acte de foi jubilatoire dans la peinture même et les trésors de « merveilleux » et d’« affectif », selon les termes de l’artiste, dont elle peut être prodigue.
- PARIS, galerie Valérie Cueto, 10-12, rue des Coutures-Saint-Gervais, tél. 01 42 71 91 89, 9 février-10 avril.
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Hervé Ic : e la nave va...
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°533 du 1 février 2002, avec le titre suivant : Hervé Ic : e la nave va...