musée

Henri Hayden, l’art de la soustraction

L'ŒIL

Le 1 décembre 2001 - 216 mots

A l’occasion de la publication de l’ouvrage de Christian de Bartillat sur les liens qui unissaient Samuel Beckett et le peintre Henri Hayden (1883-1970), le Musée de Pontoise a choisi de rendre hommage à l’œuvre de ce dernier. En 40 peintures, deux dessins, un pastel, toutes les périodes de l’artiste sont représentées. L’accent est mis sur les paysages et les natures mortes des années 50-60, souvent réalisés dans la Marne où Hayden habitait, des œuvres qui font suite à celles réalisées en Bretagne (Le Pouldu, 1909) sur les pas de Gauguin et à une période cubiste au cours des années 1914-21. Par l’usage de formes simplifiées, synthétisées, de couleurs fortes en aplats juxtaposés, des compositions telles que Le Hameau dans la plaine (1969) ou Les Sillons rouges (1960) s’offrent comme de véritables méditations sur le paysage. De cette recherche poétique qui tend vers l’abstraction émane une impression de silence, de calme et de sérénité. Les œuvres touchent par leur apparente simplicité, leur pureté. Pour Henri Hayden, la peinture « c’est la soustraction... Il faut enlever le plus possible, enlever, épurer... et ne laisser que l’essentiel ».

- PONTOISE, Musée Tavet-Delacour, 4, rue Lemercier, tél. 01 30 38 02 40, 6 octobre-6 janvier. A lire : Christian de Bartillat, Deux amis-Beckett et Hayden, éd. Presses du Village.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°532 du 1 décembre 2001, avec le titre suivant : Henri Hayden, l’art de la soustraction

Tous les articles dans Expositions

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque