Depuis 1995, le Musée de Neuchâtel révèle l’œuvre d’artistes suisses méconnus, leur redonnant toute la place qu’ils méritent dans l’histoire de l’art régional. Cette année, son attention se porte sur Philippe Grosbéty (1905-1988). Ami de Blaise Cendrars et de Le Corbusier, autodidacte au caractère bien trempé longtemps boudé par l’intelligentsia locale, l’homme a poursuivi quarante années durant un travail acharné de peintre, dans l’antre de son atelier de la rue de l’Hôtel de Ville, au Locle. Sur les cimaises du Musée de Neuchâtel, se déploient ses déambulations picturales, de sa période expressionniste des années 40, où il travaille ses huiles, tourmentées en « pleine pâte » à la spatule, jusqu’à son basculement dans l’abstraction à la fin des années 60. L’artiste associe alors vigueur du trait et formes géométriques, à des demi-teintes subtiles, créant des milieux d’équilibre, de dissonances ou d’harmonie. « Débarrassé de toute la dialectique qui l’entoure, l’art apparaît tel qu’il est, des formes et des couleurs, c’est tout. Il n’est pas émouvant par ce qu’il prétend traduire. Sa sensation réside dans ce qu’il montre, c’est-à-dire dans son expression plastique. »
NEUCHÂTEL, Musée d’Art et d’Histoire, jusqu’au 30 avril.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Grosbéty sort de l’oubli
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°514 du 1 mars 2000, avec le titre suivant : Grosbéty sort de l’oubli