Peintre, dessinateur, archéologue, botaniste et photographe, Girault de Prangey (1804-1892) fut un esthète érudit et estimé par ses pairs.
Jusqu’aux années 2000, ce que l’on connaissait de l’œuvre photographique se limitait essentiellement aux daguerréotypes réalisés lors de son voyage en Orient. Les ventes successives et les expositions qui ont suivi ont fait progresser la connaissance. Reste que la monographie du Musée d’Orsay organisée avec la Bibliothèque nationale de France marque un tournant dans l’appréhension de l’œuvre photographique et de la perception de l’homme, avant et après cette période des grands voyages. Contrairement à tout ce qui avait été écrit jusqu’à présent, Girault de Prangey n’arrête pas la photographie ni ne vit reclus comme un ermite en son domaine des Tuaires, à Langres, quand au début des années 1850 il se détourne de l’archéologie et du patrimoine pour se consacrer entièrement à son autre passion, la botanique et l’horticulture. Les redécouvertes d’un pan inédit de l’œuvre photographique sur papier faites dans le cadre de la préparation de l’exposition dévoilent une importante production sur son domaine. Paysages, plantes, animaux, portrait des jardiniers ou de ses hôtes montrent le grand photographe qu’il est demeuré de bout en bout et l’approche extrêmement libre du matériau. Et ce dès le début. Des débuts témoignent, là encore, avec un florilège de daguerréotypes grands formats, notamment des travaux de rénovation, controversés à l’époque, de Notre-Dame de Paris.
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Girault de Prangey, photographe esthète
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°741 du 1 février 2021, avec le titre suivant : Girault de Prangey, photographe esthète