Le Musée de l’abbaye Sainte-Croix offre à François Boisrond, acteur de la Figuration libre aux côtés de Rémi Blanchard, Robert Combas et Hervé Di Rosa, sa première rétrospective muséale.
Le premier étage présente environ trois cents œuvres de ce mordu de peinture, dont un cabinet de dessins qui regroupe, à lui seul, deux cent cinquante pièces. Fils des cinéastes Michel Boisrond et Annette Wademant, François Boisrond, né en 1959, est un enfant du cinéma et de la télévision qui peint ce qui l’entoure. Son œuvre oscille constamment entre autobiographie et références à l’histoire de l’art.
« Quand on veut dessiner, on fait un trait noir. C’est la manière la plus naturelle de faire, comme dans les bandes dessinées qu’on fait quand on est adolescent », dit l’artiste. Avec le temps, la peinture estampillée Boisrond, que l’on craignait de prime abord répétitive, témoigne d’une belle diversité. Ses toiles figuratives et très colorées des débuts, caractérisées par un cerne noir et des supports très variés (toiles libres, affiches, cartons d’emballage), ont laissé place au fil du temps à une fabrique d’images qui, à l’ère du numérique, questionne notre rapport aux médias. Une profusion d’écrans, de mises en abyme et de superpositions de touches pointillistes évoquant l’observation de modèles numériques grossis à l’échelle du pixel montre que François Boisrond est un peintre de la vie moderne se faisant le chroniqueur attentif, et amusé, de notre époque saturée d’images.
« François Boisrond », Musée de l’abbaye Sainte-Croix, rue de Verdun, Les Sables-d’Olonne (85), www.lemasc.fr
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François Boisrond les pieds dans le sable
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°646 du 1 mai 2012, avec le titre suivant : François Boisrond les pieds dans le sable